Elles permettent de comprendre le fonctionnement hydraulique de la rivière. Les informations peuvent être générales et se reproduire à chaque événement (par exemple, le fonctionnement d'un déversoir aménagé), ou bien être spécifique à l'événement en cours (par exemple, une brèche dans une digue).

Elles permettent d'identifier les enjeux touchés et les dommages occasionnés. Ces informations permettent de vérifier la pertinence des niveaux de vigilance, ou encore de valider des dispositifs d'avertissement (Vigicrues Flash, systèmes d'alerte locaux)

Elles servent lors de la construction d'un modèle hydraulique, pour valider les résultats obtenus. Dans de nombreux cas aujourd'hui, les aléas des PPRI sont issus de modélisations hydrauliques. La qualité d'un modèle est évaluée sur sa capacité à représenter correctement les crues passées, en comparant les résultats modélisés avec les données obtenues suite à l'événement.

Les informations récoltées sur le terrain ont donc un intérêt pour l'aménagement du territoire.

Leur exploitation (directe ou par l'intermédiaire de modèles hydrauliques) permet de cartographier les zones inondables. Ces cartographies peuvent représenter un événement réel déjà observé, ou bien un événement hypothétique futur. Elles permettent à tous les acteurs (État, collectivités, opérateurs privés, grand public) d'évaluer leur exposition au risque, et d'en tenir compte dans les divers documents relatifs à la prévention des risques, notamment :

• les plans familiaux de mise en sûreté (PFMS) pour les particuliers

• les plans (inter)communaux de sauvegarde (P(I)CS) pour les communes

• les plans ORSEC (organisation de la réponse de la sécurité civile) à l'échelle départementale

Une fois nivelées, elles peuvent être matérialisées sur le terrain, participant ainsi à la culture du risque. Cette action est particulièrement importante lorsqu'on sait que certains cours d'eau n'ont pas connu de crues majeures depuis plusieurs décennies.